global_header_bg_pc

EC9 : Autonomisation des filles en République unie de Tanzanie

Soumis par edusoft_admin le jeu 08/09/2022 - 07:08

En quoi consiste l’initiative et où est-elle mise en place (par exemple dans quelle ville ou quel pays) ?

Plusieurs projets ont été mis en place en République unie de Tanzanie afin d’améliorer le secteur éducatif, et plus spécifiquement de donner plus de chances aux filles et aux femmes d’accéder à une éducation de qualité.

L’une de ces initiatives est « Empowering Girls through Education » (Donner plus de pouvoir aux filles par l’éducation), lancée dans les districts de Kasulu, Ngorongoro et Sengerema. Le projet bénéficie de l’aide financière de l’Agence de coopération internationale coréenne (KOICA), il est garanti par l’Institut pour l’éducation des adultes (IAE), en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Il donne accès à des cours d’alphabétisation de base, des formations préprofessionnelles et des formations aux compétences nécessaires dans la vie courante aux adolescentes et aux jeunes femmes de 14 à 24 ans afin de les doter des connaissances et compétences requises pour participer à la vie socio-économique.

Une autre initiative, fruit des efforts collaboratifs de l’Institut pour l’éducation des adultes (IAE) et de BRAC Maendeleo Tanzania, une organisation non-gouvernementale d’aide au développement, a créé l’Éducation secondaire pour les adolescentes déscolarisées (SEOSAG) dans le cadre du projet Éducation, autonomisation et compétences nécessaires dans la vie courante pour adolescentes et jeunes enfants (EELAY). Le projet est financé par NORAD et vise à donner plus d’autonomie et à responsabiliser les adolescentes de groupes marginalisés qui risquent d’interrompre leur scolarité ou n’ont pas pu achever l'école secondaire en raison de circonstances liées à leur milieu socio-économique. Il s’agit notamment de doter les filles de compétences d’alphabétisation de base, de les préparer à de futures études si elles réussissent les examens nationaux et de développer leurs compétences sociales pour une meilleure qualité de vie.

Pour une utilisation efficace de l’apprentissage ouvert et à distance, l’Institut pour l’éducation des adultes a lancé le projet « Girls Inspire » avec des fonds du Commonwealth of Learning (COL). Il a pour but de donner la volonté d’apprendre aux filles issues de milieux socio-économiques difficiles qui n’ont pas la possibilité d’être scolarisées (IAE, n.d.a).

Comment l’initiative a-t-elle vu le jour ? Comment a-t-elle été mise en place ?

Toutes les initiatives ont été mises en place pour donner aux filles et aux jeunes femmes un accès à une éducation de qualité par différentes voies.

L'IAE a commencé par évaluer les besoins d'apprentissage des filles et des femmes dans les districts de Kasulu, Ngorongoro et Sengerema. Des ressources éducatives ont été reprises d’autres programmes d’apprentissage alternatif pour tenir lieu de supports d’enseignement et d’apprentissage, notamment l’Éducation post-primaire intégrée (IPPE). Le projet a ensuite ouvert 15 centres d’apprentissage dans ces trois districts et leur a distribué 13 modules d’apprentissage. Chaque district a été doté d’un centre d’apprentissage des jeunes aux TIC où les apprenants pouvaient se familiariser avec différents programmes et acquérir des compétences de base en TIC. Les thèmes des modules d’apprentissage comprenaient l’alphabétisation de base, la communication en anglais et en swahili, les mathématiques de base, les compétences nécessaires dans la vie courante, l’égalité des sexes, la création d’entreprise et la gestion financière, les droits environnementaux, civiques et humains, la santé sexuelle et reproductive et le VIH/SIDA.

Les participantes au programme ont acquis et développé des compétences préprofessionnelles telles que la peinture batik, la fabrication de savon ou le traitement des aliments, de l’huile et du cuir. Des programmes audio et audiovisuels ont favorisé le développement de compétences préprofessionnelles. Des facilitateurs ont supervisé l’utilisation de la technologie dans l’environnement d’apprentissage. L’apprentissage a été effectué en plusieurs phases. Le projet SEOSAG a créé 35 centres d’études communautaires, dont 12 dans le district de Korogwe qui accueillent 210 apprenants et les 23 autres dans la municipalité de Tanga. Au total, plus de 600 apprenants y sont inscrits. La plupart des centres sont installés dans les écoles primaires ; l’usage des infrastructures publiques fait l’objet de négociations avec les dirigeants et les communautés de ces régions. L’IAE a animé des ateliers de formation pour les facilitateurs qui collaborent avec les organisateurs du programme de BRAC pour superviser les activités dans les centres (IAE, n.d.b.).       

Quelles sont les parties prenantes à la conception et/ou la mise en place de l’initiative ? Quels secteurs représentent-elles ?

Des représentants du secteur privé et public participent activement au projet. Le principal est l’IAE, qui a collaboré avec l’UNESCO, l’Agence de coopération internationale coréenne, le Commonwealth of Learning et d’autres agences. Plusieurs organisations non-gouvernementales contribuent à la mise en œuvre du projet. Les écoles publiques apportent leur soutien en fournissant locaux et équipements. Les enseignants, facilitateurs et superviseurs, ainsi que les bénéficiaires du projet, sont aussi activement parties prenantes (IAE, n.d.a.).

Quels sont les impacts de l’initiative pour faciliter l’apprentissage tout au long de la vie ? À qui profite-t-elle et de quelle manière ?

Les initiatives d’autonomisation des filles ont déjà prouvé leur efficacité pour faciliter l’apprentissage tout au long de la vie. Les projets donnent aux adolescentes accès à l’éducation secondaire et à une formation préprofessionnelle qui les aide à obtenir les qualifications nécessaires pour entrer dans des établissements d’enseignement professionnel ou supérieur. Les projets visent à combler le fossé entre les filles et les garçons en matière d’éducation et à faire tomber les barrières sociales, politiques et juridiques qui empêchent les adolescentes de recevoir une éducation de qualité.

Des milliers de filles et de femmes bénéficient de ces initiatives dans toute la République unie de Tanzanie. Près d’un millier participent au programme dans les zones de Nyakitonto, Nyamnyusi, Rungwe Mpya, Titye et Herushingo – dans le district de Kasulu de la région de Kigoma -, dans les zones de Samunnge, Engaresero, Oldonyosambu, Digodigo, Kirangi et Malambo – dans les districts de Ngorongoro de la région d’Arusha – et dans les zones de Tabaruka, Nyampulukano, Mwabaluhi, Ibisabageni et Nyatukala – dans les districts de Sengerema de la région de Mwanza.

Plus de 3000 adolescentes et jeunes femmes de 15 à 24 ans des districts de Bahi et Kongwa – dans la région de Dodoma -, des districts de Kalambo et Nkasi – dans la région de Reukwa – et des districts de Ruangwa et Kilwa Masolo – dans la région de Lindi – se sont engagées activement dans le programme (IAE, n.d.a.)

 

Références

 IAE (Institut de l’éducation des adultes). Projets n.d. [En ligne] Disponible à : https://iae.ac.tz/en [Consulté le 4 septembre 2021].

IAE, n.d.b. SEOSAG [En ligne] Disponible à : https://iae.ac.tz/en/pages/seosag [Consulté le 18 novembre 2021].

level