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EC30 : Arab Youth Voice

Soumis par edusoft_admin le ven 02/09/2022 - 02:17

En quoi consiste l’initiative et où est-elle mise en place (par exemple dans quelle ville ou quel pays) ?

Arab Youth Voice est une initiative de la fondation Anna Lindh en collaboration avec le British Council en Égypte, en Jordanie et en Tunisie, étendue ensuite à d’autres pays de la zone arabe : Libye, Algérie et Maroc. Le but de l’initiative est d’élargir les connaissances et de développer des compétences parmi les jeunes de la région arabe afin de faciliter les discussions et les débats libres. Le projet est centré sur trois objectifs principaux : développer les compétences de débat des jeunes ; mettre à leur disposition des plates-formes où prendre la parole sur les questions de société, se rencontrer pour échanger des idées et des expériences et combler le fossé qui sépare les espaces virtuels des espaces publics en soutenant les jeunes blogueurs. Car mener des débats publics efficaces responsabilise les jeunes et ouvre le dialogue démocratique nécessaire au développement de la région (DVV International, 2013 ; Arab.org, n.d).

Comment l’initiative a-t-elle vu le jour ? Comment a-t-elle été mise en place ?

L’initiative a été conçue et mise en œuvre en collaboration avec le British Council. Pendant son déploiement, des clubs de débats ont été créés dans des régions urbaines et rurales de plusieurs pays arabes. Ils favorisent la discussion structurée autour de questions de société problématiques et encouragent l’apprentissage et l’acceptation d’idées différentes. L’initiative cible différents milieux et vise à développer les connaissances et les compétences de débat, à encourager l’esprit critique et à promouvoir une culture démocratique en affichant des valeurs pluralistes et en soulignant les avantages de la diversité auprès des populations de la région. Elle fait un usage intense des médias sociaux pour toucher plus largement – le cadre virtuel permet un débat public sans restriction, et donc un débat qui s’étend au-delà des frontières, la participation de différentes communautés aux discussions et le partage des résultats (DVV International, 2013).

Quelles sont les parties prenantes à la conception et/ou la mise en place de l’initiative ? Quels secteurs représentent-elles ?

L’initiative compte de nombreuses parties prenantes au niveau international, national et local. Le British Council et la fondation Anna Lindt ont collaboré à son lancement. Les principaux partenaires des programmes sont les ministères de l’éducation jordanien, égyptien, libyen, tunisien, algérien et marocain, ainsi que les institutions éducatives de ces pays. La participation de la société civile est aussi très importante : le programme bénéficie de la collaboration d’ONG, de centres culturels et d’autres organisations. Enfin, des groupes de jeunes y participent activement (Arab.org, n.d.).

Quels sont les impacts de l’initiative pour faciliter l’apprentissage tout au long de la vie ? À qui profite-t-elle et de quelle manière ?

Le projet a eu un impact différent dans chacun des pays ciblés et a rencontré plusieurs difficultés. En Égypte, le cursus d’études sociales ne correspondait pas aux besoins des communautés auxquelles il a été proposé. Il donnait un aperçu des notions et concepts de l’éducation civique mais traitait moins le rôle du citoyen dans la société que celui de l’autorité et ses responsabilités. Les cours égyptiens sont l’exemple parfait d’une dynamique similaire des relations entre enseignants et élèves, c’est pourquoi le pays a annoncé des réformes spécifiques de l’éducation pour modifier les ressources d’enseignement. Des évaluations réalisées dans le cadre du programme ont montré le besoin de modifier le cursus d’éducation civique dans quatre dimensions opérationnelles : politique, sociale, économique et culturelle (DVV International, 2013). 

Plusieurs facteurs freinent la réussite du programme. En effet, malgré les tentatives pour susciter une participation accrue des jeunes au niveau social et politique depuis 2011, les contretemps restent inévitables. Ils s’expliquent notamment par le peu de participation du gouvernement, la qualité médiocre de l’éducation, les possibilités limitées de participer aux débats politiques formels, la faible incitation et les attitudes peu encourageantes des autres membres de la famille. L’enseignement formel n’est pas très exigeant et ne fournit que peu d’occasions d’exercer son esprit critique. Malgré tout, les jeunes ont exprimé un désir de devenir des membres plus actifs de la société et de contribuer au bien-être de leurs communautés en participant à la vie civique (Spencer et Aldouri, 2016). 

 

Références 

Arab.org. n.d. Young Arab Voices. [En ligne] Beyrouth, arab.org. Disponible à : https://arab.org/ [Consulté le 5 novembre 2021].

DVV International. 2013. Adult Education and Social Change. [En ligne] Bonn, dvv international. Disponible à : https://www.dvv-international.de/fileadmin/files/ipe_67_final_web.pdf [Consulté le 4 novembre 2021].

Spencer, C. et Aldouri , S. 2016. Young Arab Voices. Moving youth policy from debate into action. [En ligne] Londres, The Royal Institute of International Affairs. Disponible à : https://www.chathamhouse.org/sites/default/files/publications/research/2016-05-13-young-arab-voices-spencer-aldouri.pdf [Consulté le 5 novembre 2021].

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