global_header_bg_pc

EC9 Éducation environnementale au Moyen-Orient – l’initiative New Horizons

Soumis par edusoft_admin le ven 09/09/2022 - 03:09

En quoi consiste l’initiative et où est-elle mise en place (par exemple dans quelle ville ou quel pays) ?

L’investissement dans l’éducation est la base du développement d’une société durable. Depuis 1992, de nombreuses initiatives d’éducation environnementale ont été lancées au Moyen-Orient. L’Égypte et la Jordanie en particulier ont réformé leur éducation et actualisé les cursus pour inclure l’éducation environnementale aux cadres formels et informels tandis qu’elles lançaient des initiatives en matière d’environnement.

L’une de ces initiatives est le Réseau arabe pour l’éducation et l’apprentissage environnementaux (ANEEL), une organisation non-gouvernementale dont la mission est de promouvoir l’éducation environnementale pour une meilleure compréhension et, en fin de compte, plus de durabilité. Le réseau est associé à la Commission de l’éducation et de la communication (CEC) et à l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) (DVV International, 2013).

Comment l’initiative a-t-elle vu le jour ? Comment a-t-elle été mise en place ?

Les défenseurs de l’environnement, les scientifiques et les éducateurs de la région arabe ont collaboré pour créer le Réseau arabe pour l’éducation et l’apprentissage environnementaux (ANEEL) en 2007. Il travaille essentiellement à la sensibilisation aux questions d’environnement dans le monde arabe, il encourage la résolution des problèmes et le développement de meilleurs schémas décisionnels qui visent à la durabilité. Il crée, partage et échange des programmes, cursus, cours et manifestations éducatives autour de l’environnement.

Le Programme égyptien d’éducation et de sensibilisation à l’environnement (E3OP) privilégie l’éducation environnementale dans les écoles primaires et maternelles, il évalue et améliore les supports existants et en développe de nouveaux.

En plus des supports distribués directement aux écoles, d’autres peuvent être fournis par le Centre de ressources pour l’éducation et la sensibilisation environnementales. Les enseignants sont formés à encourager leurs élèves à mieux veiller à l’environnement, à analyser les problèmes environnementaux, à les discuter, à ouvrir le débat et à travailler à des solutions. Dans le cadre du projet, le centre a notamment préparé une formation en journalisme de langue arabe et du matériel, a publié et distribué dans tout le pays des journaux d’éducation environnementale et a publié de nombreux articles sur la conscience environnementale de la presse égyptienne (DVV International, 2013).

Quelles sont les parties prenantes à la conception et/ou la mise en place de l’initiative ? Quels secteurs représentent-elles ?

Des parties prenantes des secteurs public et privé ont participé à la conception et à la mise en œuvre de l’initiative. Les ministères de l’éducation des pays du Moyen-Orient, la Commission de l’éducation et de la communication (CEC) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) collaborent étroitement avec les écoles, les communautés et les institutions publiques et privées. Des organisations comme Les Amis de la Terre – Moyen-Orient (FoEME) appuient aussi l’initiative. Les autres parties prenantes comprennent des défenseurs de l’environnement, des scientifiques, des éducateurs et des médias (DVV International, 2013).

Quels sont les impacts de l’initiative pour faciliter l’apprentissage tout au long de la vie ? À qui profite-t-elle et de quelle manière ?

Les études montrent que malgré la disponibilité des programmes d’éducation environnementale, la connaissance et la conscience des impacts environnementaux restent faibles. Les participants au programme engagés dans diverses activités de défense de l’environnement ont fait état d’une meilleure compréhension de l’environnement et de préservation en termes plus pratiques. Leurs connaissances techniques étaient cependant limitées. On a aussi vu des exemples d’indifférence aux questions environnementales, certains participants ont exprimé le point de vue que c’était au gouvernement de veiller à l’environnement – mais la plupart étaient contre les ordures jetées n’importe où. Pour certains groupes de milieux économiques défavorisés, le faible taux de chômage représentait une priorité plus importante que l’environnement.

Il est assez intéressant de noter que les participants aux revenus plus élevés n’étaient pas aussi conscients de l’environnement que ceux aux faibles revenus s’attendaient à ce qu’ils le soient. Le groupe le plus conscient de l’environnement était celui de jeunes des classes moyennes. Ils ont affiché des connaissances plus approfondies des problèmes environnementaux mondiaux que leurs pairs issus d’autres classes sociales, connaissances basées sur des expériences personnelles et des sources variées telles que télévision et médias. Dans ce groupe, la situation de l’emploi n’était pas associée à la conscience environnementale car tous les sujets testés avaient des connaissances similaires. La différence vient de leur attitude en matière d’économies d’énergie et d’eau – les salariés ont bénéficié d’une formation sur le sujet qui a eu des répercussions positives sur leur vision (DVV International, 2013).

 

Références

DVV International, 2013. Adult Education and Social Change. [En ligne] Bonn, dvv international. Disponible à : https://www.dvv-international.de/fileadmin/files/ipe_67_final_web.pdf [Consulté le 4 novembre 2021].

level