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EC10 : Projet d’éducation des filles et d’alphabétisation des femmes (PEFAF)

Soumis par edusoft_admin le jeu 08/09/2022 - 07:11

En quoi consiste l’initiative et où est-elle mise en place (par exemple dans quelle ville ou quel pays) ?

Le PEFAF est une initiative lancée en 2020 pour améliorer le système éducatif au Tchad. La forme de l’investissement a été choisie comme la plus efficace pour obtenir des résultats souhaitables. La Facilité d’appui à la transition (TSF) finance le projet qui bénéficie aussi d’une contribution du gouvernement. Le PEFAF profite aux filles et aux femmes et cible les communautés de zones spécifiques. Deux établissements doivent notamment être remis en état et/ou construits dans les régions de N’Djamena et Massakory. Les programmes d’alphabétisation s’adresseront à 7500 femmes dans deux provinces (BAFD, 2020).

Comment l’initiative a-t-elle vu le jour ? Comment a-t-elle été mise en place ?

Afin d’améliorer la situation dans le secteur de l’éducation, le gouvernement du Tchad a adopté le Plan intérimaire de l’éducation au Tchad 2018-2020 (PIET 2018-2020). Il fait partie du Plan national de développement de cinq ans (PND 2017-2021) dont il contribue plus particulièrement au pilier IV qui vise à améliorer la qualité de vie de la population. Une politique nationale du genre (PNG) a également été adoptée en 2017 pour lutter contre la discrimination entre les sexes et pour l’égalité. Les objectifs du PEFAF s’orientent sur ces politiques nationales et le projet contribuera à leur mise en œuvre.

Le projet profitera à des groupes-cibles et permettra d’en savoir plus sur les réformes de l’éducation, les statistiques scolaires, la programmation et l’exécution de projets d’investissement. Les membres du comité de pilotage partageront les pratiques les plus efficaces et les plus efficientes dans l’administration. Les sessions de formation seront organisées au niveau national et international, ce qui familiarisera les experts du ministère avec les bonnes pratiques en matière de développement de pédagogies adaptées et de cursus et avec l’utilisation des TIC pour une meilleure gouvernance du système éducatif. Plusieurs rapports à différents niveaux contribueront aussi à rassembler des informations et à une analyse plus approfondie (BAFD, 2020).

Plusieurs mesures sont prévues pour atténuer les facteurs de risque et aider l’unité chargée de la mise en œuvre du projet. L’une d’entre elles est sa restructuration, ce qui passe par le recrutement d’une équipe d’experts placée sous l’autorité du directeur des projets éducatifs au MENPC. Elle comprendra de nombreux spécialistes, parmi lesquels un coordinateur de projet, un spécialiste de l'acquisition, un responsable administratif et financier, un comptable, un spécialiste de la communication, un spécialiste du suivi/évaluation, un architecte, un spécialiste des questions d’égalité des sexes et un spécialiste de la protection environnementale et sociale. L’une des autres mesures à prendre est l’actualisation des manuels pour les procédures administratives, comptables et financières. Enfin, un logiciel de comptabilité doit être acquis pour divers projets.

Parmi les autres acteurs de la mise en œuvre du projet, le Comité de pilotage comprend des représentants de plusieurs ministères : le ministère de l’éducation nationale et de la promotion civique (MENPC), le ministère des femmes, de la petite enfance et de la solidarité nationale, le ministère des TIC, le ministère des finances et du budget et le ministère de l’économie et de la planification du développement (MEPD). Un représentant du conseiller du président de la République pour l’éducation et un représentant de la société civile (CONAF) en feront également partie (BAFD, 2020).

Quelles sont les parties prenantes à la conception et/ou la mise en place de l’initiative ? Quels secteurs représentent-elles ?

Des acteurs très divers représentant à la fois le secteur privé et le secteur public participent à la conception et à la mise en place du projet. Un Groupe local des partenaires de l’éducation (GLPE) dirigé par le ministère de l’éducation nationale et de la promotion civique comprend notamment un comité de partenaires techniques et financiers, actuellement coordonné par l’Agence française de développement (AFD). Le principal investisseur dans le domaine de l’éducation au Tchad est la Banque mondiale. D’autres organisations apportent une aide financière au développement du système éducatif, parmi lesquelles la Coopération suisse, le Fonds saoudien, la Banque islamique de développement (IsDB), le Partenariat mondial pour l’éducation et Education Cannot wait (ECW). Des représentants des ministères techniques concernés, de groupes de femmes, du secteur privé, de groupes et coopératives, de la société civile, des étudiants, des enseignants et des associations de parents, plusieurs ONG et les services administratifs des établissements d’enseignement secondaire participent aux aussi activement au projet (BAFD, 2020).

Quels sont les impacts de l’initiative pour faciliter l’apprentissage tout au long de la vie ?  À qui profite-t-elle et de quelle manière ?

Le projet devrait avoir un fort impact sur le secteur de l’éducation au Tchad. Plusieurs indicateurs clés de performance permettent de le mesurer : le taux de sous-emploi des femmes, le taux de mariage précoce (avant 15 ans) des filles et le taux d’alphabétisation féminin.

Le projet a notamment pour objectif de donner aux filles la possibilité d’accéder à une éducation secondaire de qualité ; par conséquent, un indicateur en hausse soulignera l’impact positif du projet.

Pour une mise en œuvre efficace du projet et pour une meilleure qualité de l’éducation, des écoles secondaires de filles seront rénovées. D’autres seront construites, on estime que cela augmentera le taux de scolarisation des filles de 20 pour cent, et que cela fera aussi progresser le nombre de filles qui choisissent des filières scientifiques.

L’un des principaux objectifs du projet comprend l’autonomisation financière des femmes qui fait partie des programmes d’alphabétisation fonctionnelle. Ces derniers privilégient l’apprentissage d’un commerce et vise à générer des revenus. L’augmentation du revenu de ces femmes est estimée à 15 pour cent au moins.

Le projet fera avancer le taux de scolarisation des filles, dans les premiers et deuxième cycles du secondaire, mais aussi en formation professionnelle, ce qui contribuera à une meilleure qualité de l’éducation et de la formation dispensées aux filles et aux femmes (BAFD, 2020).

 

Références

BAFD (Groupe Banque africaine de développement). 2020. Tchad – Projet d’éducation des filles et d’alphabétisation des femmes (PEFAF° - Rapport dévaluation [En ligne] Tchad, BAFD. Disponible à :

https://www.afdb.org/fr/documents/tchad-projet-deducation-des-filles-et-dalphabetisation-des-femmes-pefaf-rapport-devaluation [Consulté le 4 septembre 2021]

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