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EC4 : Young Africa : plan stratégique 2021–2023

Soumis par edusoft_admin le jeu 01/09/2022 - 12:48

En quoi consiste l’initiative et où est-elle mise en place (par exemple dans quelle ville ou quel pays) ?

Young Africa est une collaboration entre des ONG indépendantes et locales affiliées dans cinq pays du Sud de l’Afrique – Botswana, Namibie, Zambie, Zimbabwe et Mozambique.

Le but de cette confédération est de s’attaquer au problème du chômage en Afrique en offrant une formation professionnelle aux jeunes sans emploi. L’organisation a l’intention de former un demi-million d’entre eux d’ici 2025, et de contribuer ainsi à l’autonomisation de la jeunesse, à la répartition équitable des ressources et à la croissance économique durable.

Comment l’initiative a-t-elle vu le jour ? Comment a-t-elle été mise en place ?

L’organisation Young Africa a été fondée en 1998 par Dorien Beurskens et Raj A. Joseph qui se sont fondés sur leur travail au Kenya et au Zimbabwe. Dans ce pays, ils ont réalisé une enquête pour déterminer les besoins des jeunes et identifier les obstacles qui empêchent d’y répondre (Young Africa, 2020b).

L’initiative Young Africa a été mise en place à la suite de cette enquête dans le but de responsabiliser les jeunes et de leur offrir un enseignement professionnel susceptible de constituer la base de leur indépendance financière et d’un développement durable.

Dorien Beurskens et Raj A. Joseph ont ensuite recruté une équipe à Amsterdam afin de développer le projet.

L’organisation est dirigée par un conseil d’administration composé de son cofondateur et CEO Dorien Beurskens, de Mahara Goteka (direction des programmes) et de Phillip Wannell (direction des opérations). L’autre cofondateur Raj A. Joseph exerce une activité de conseiller auprès de l’administration. Le siège international de Young Africa est situé à Harare, au Zimbabwe, et son bureau d’appui à Amsterdam, aux Pays-Bas. La structure d’organisation horizontale entre les deux lieux va dans le sens d’un partage du pouvoir entre le Sud global et le Nord global.

Quelles sont les parties prenantes à la conception et/ou la mise en place de l’initiative ? Quels secteurs représentent-elles ?

L’organisation dispense un ensemble de cours pour développer les compétences nécessaires à la croissance et à la stabilité financière. Les centres de formation sont intégrés à la communauté par le biais d’activités, de manifestations et de services.

Young Africa propose des formations aux compétences nécessaires à la vie courante, à la création d’entreprise et aux TIC à trois niveaux – EFTP formel, formation professionnelle informelle et enseignement commercial à court terme. Les formations de développement professionnel informelles sont validées par la certification Young Africa.   

Le cursus de compétences nécessaires à la vie courante privilégie les compétences non techniques (soft skills) et la confiance en soi. Le programme de création d’entreprise enseigne comment ouvrir et exploiter une petite entreprise. Dans les cours de TIC enfin, les élèves acquièrent les compétences informatiques de base.

Les cours sont basés sur la pratique qui en représente 70 pour cent pour 30 pour cent de théorie. Ils sont inclus aux objectifs d’apprentissage tout au long de la vie et très fortement centrés sur les apprenants – développés pour répondre aux besoins individuels des élèves.

La durée des cours est de 3 à 12 mois.

Quels sont les impacts de l’initiative pour faciliter l’apprentissage tout au long de la vie ? À qui profite-t-elle et de quelle manière ?

Young Africa contribue au développement et à la croissance des jeunes (15-25 ans) qui ne possèdent pas les qualifications nécessaires pour suivre une formation formelle et ne peuvent acquitter des frais de scolarité, ainsi que ceux des communautés marginalisées tels les jeunes de régions rurales, les orphelins et les sans-abri.

Les centres offrent un logement en foyers aux jeunes défavorisés et de régions rurales pendant la durée des cours. Ils disposent également de bibliothèques, cafés Internet et clubs de jeunes. Les apprenants sont encouragés à s’intégrer aux communautés locales et à dialoguer avec les familles sur place et les membres de l’équipe pour plus de sûreté et pour trouver un soutien.

Young Africa met en place un modèle de franchise et intègre les entrepreneurs locaux en tant que « rôles modèles » pour les apprentis. Les centres jouent un rôle actif dans les communautés et soutiennent les économies locales. Les apprenants reçoivent en permanence des opportunités d’intégrer des métiers à forte demande de travailleurs qualifiés.

L’organisation garantit également une parfaite transparence et encourage la reproduction du modèle Young Africa. L’UNESCO UNEVOC a reconnu ce modèle meilleure pratique prometteuse d’EFTP en 2017.

En ce qui concerne le suivi et l’évaluation, Young Africa publie des rapports annuels détaillés avec des données statistiques, des audits financiers et des plans stratégiques pour les trois années suivantes (Young Africa, 2020a).

Young Africa s’est fixé comme objectif d’avoir formé un demi-million de jeunes d’ici 2024. Le plan stratégique 2021–2023, Where quality grows, quantity flows, annonce un objectif intermédiaire de 200 000 jeunes fin 2023 (Young Africa, 2020c).  Il prévoit d’atteindre l’objectif final en déclinant les programmes dans les centres affiliés déjà existants et en reproduisant le modèle de formation dans le cadre d’autres organisations pour la jeunesse.

Le projet d’impact durable passe par sept objectifs stratégiques auxquels contribuent les activités prévues chaque année, classés par actions spécifiques et ciblées dans les centres affiliés au Botswana, au Mozambique, en Namibie, en Zambie et au Zimbabwe. Ces objectifs sont les suivants :

  • investir dans la capacité des centres de formation ;
  •  créer des modèles éducatifs durables ;
  • diffuser les ressources et les pratiques parmi les organisations de même sensibilité ;
  • améliorer la gouvernance et les systèmes de gestion par des audits internes et externes ;
  • s’engager dans les partenariats existants et en créer de nouveaux ;
  • diffuser le message d’espoir et d’optimisme au moyen de campagnes en ligne et hors ligne et de différents médias.

 

Références

Young Africa. 2020a. 2020 Annual Report. s.l., Young Africa International Foundation [En ligne] Disponible à : https://youngafrica.org/wp-content/uploads/2021/07/Young-Africa-International_Annual-Report-2020_signed.pdf [Consulté le 13 juillet 2021].

Young Africa. 2020b. Empowering Youth. [En ligne] s.l., Young Africa International Foundation. Disponible à : https://youngafrica.org/ [Consulté le 13 juillet 2021].

Young Africa. 2020c. Young Africa International Strategic Plan 2021 -2023. [En ligne] s.l., Young Africa International Foundation. Disponible à : https://youngafrica.org/wp-content/uploads/2021/03/YA-StrategicPlan-FIN.pdf [Consulté le 13 juillet 2021].

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