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Kenya Vision 2030

Soumis par uil_admin le mar 14/12/2021 - 10:51

En quoi consiste l’initiative et où est-elle mise en place (par exemple dans quelle ville ou quel pays) ?

Kenya Vision 2030 est un plan de développement mis en œuvre de 2008 à 2030. Son objectif est de transformer le Kenya en un « pays à revenu intermédiaire d’industrialisation récente qui procurera une qualité de vie élevée à tous ses habitants d’ici 2030 dans un environnement sain et sûr » (Kenya Vision 2030, 2021).

Comment l’initiative a-t-elle vu le jour ? Comment a-t-elle été mise en place ?

Kenya Vision 2030 a été lancé le 10 juin 2008 par le président Mwai Kibaki. La stratégie était conçue pour une mise en œuvre en plusieurs étapes de cinq ans chacune, la première couvrant les années 2008 à 2012. La vision de la première étape – le premier plan à moyen terme – était d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) d’ici à 2015. Le but était de parvenir à une croissance durable de l’économie au moyen d’un environnement plus équitable et d’opportunités d’emploi accrues. Ce plan était centré sur l’agriculture et le développement rural.

La deuxième étape (le deuxième plan à moyen terme) visait à élargir et accélérer la transformation économique en développant les infrastructures. Des actions politiques, des réformes, programmes et projets ont été identifiés pour être mis en œuvre entre 2013 et 2017, essentiellement en matière de développement agricole.

Le troisième plan à moyen terme est articulé autour de quatre axes principaux, le « Big Four Agenda » : la sécurité alimentaire, un meilleur accès au logement, la transformation industrielle et une couverture-maladie abordable pour tous – soit les projets dont l’impact sur le bien-être de la population est le plus sensible.

Quelles sont les parties prenantes à la conception et/ou la mise en place de l’initiative ? Quels secteurs représentent-elles ?

Vision 2030 est le fruit d’une participation collaborative entre le gouvernement kényan, plusieurs consultants et parties prenantes, des experts locaux et internationaux et la population locale. La phase de planification a duré d’octobre 2006 à mai 2007. Elle a abouti à un plan de développement en plusieurs étapes visant à créer une nation concurrentielle à l’échelle mondiale et prospère, au niveau de vie élevé dans un environnement sain et sûr.

Vision 2030 repose sur quatre piliers : économique, social, politique et moteurs et macros. Le pilier économique vise un taux de croissance moyen de 10 % par an jusque 2030. Le pilier social a pour ambition un développement social équitable dans un environnement sain et sûr. Le pilier politique cherche à mettre en place un système démocratique axé sur les thématiques, centré sur la population, orienté sur les résultats et responsable. Le quatrième pilier est fondé sur la collaboration entre les différents acteurs et les services gouvernementaux et des conditions telles que la stabilité macroéconomique, le développement des infrastructures, la science, la technologie et l’innovation (STI), les réformes agraires, le développement des ressources humaines, la sécurité et la réforme du système public.

Quels sont les impacts de l’initiative pour faciliter l’apprentissage tout au long de la vie ? À qui profite-t-elle et de quelle manière ?

La stratégie de Vision 2030 est centrée sur les réformes et le développement dans dix secteurs clés :

  • agriculture,
  • BPO (externationalisation des processus métier) et TIC,
  • éducation et formation,
  • services financiers,
  • infrastructures,
  • industrialisation,
  • réforme du secteur public,
  • science, technologie et innovation,
  • tourisme,
  • commerce.

Les initiatives dans les différents secteurs s’appuient sur l’un des trois piliers politique, économique et social.

Les initiatives politiques comprennent le développement durable de pratiques démocratiques par la décentralisation des processus de décision locaux. Les initiatives économiques privilégient l’agriculture et le développement rural par le biais de réformes législatives et de projets locaux à petite échelle. Les initiatives sociales veulent parvenir à l’équité et la durabilité en dispensant éducation et formation aux communautés sous-représentées et marginalisées.

Ces programmes couvrent tous les niveaux et comprennent des projets éducatifs et de formation formels, informels, non formels et techniques et professionnels.

Construction de nouvelles écoles

Un système d’information géographique a été développé récemment pour délimiter et identifier les régions qui exigent une intervention immédiate. Les écoles existantes ont été remises en état et il en a été construit de nouvelles pendant le premier plan du programme Vision pour un meilleur accès à l’éducation dans les zones concernées. L’initiative ciblait les écoles primaires et secondaires, elle a également permis de construire de nombreux centres d’apprentissage non formel et de développement.

Intégration du développement de la petite enfance (DPE)

Vision 2030 a aussi revu la politique de développement de la petite enfance, de nombreux centres de documentation DPE ont été créés et des enseignants DPE recrutés pour favoriser l’accès à l’éducation des jeunes enfants. Le programme attribue aussi des bourses (adaptées aux enfants ayant des besoins spéciaux) pour appuyer l’initiative. Le gouvernement veut également développer un cadre permettant d’identifier les talents et les aptitudes naturels des enfants afin de les intégrer à l’éducation de la petite enfance et à la formation professionnelle.

Interventions tenant compte des questions de l’égalité entre les sexes et mise en place d’un système de bons

Le gouvernement a augmenté l’aide financière aux groupes vulnérables afin de garantir un accès équitable à l’éducation. En plus des initiatives existantes, le nouveau système de bons cible les apprenants de familles pauvres et les enfants sauvés de mariages précoces et de la maltraitance.

Révision et réforme des cursus

L’initiative procède à une révision complète des cursus existants vers la numérisation à tous les niveaux en réponse à la question des valeurs nationales, de la mise en exergue des talents et à d’autres questions qui émergent en matière d’éducation. Le gouvernement a pour objectif d’ouvrir des services d’évaluation des compétences dans au moins dix centres chaque année du plan.

Autres initiatives

Elles comprennent le recrutement de plus d’enseignants et l’intégration des TIC dans l’enseignement et l’apprentissage à tous les niveaux. Le programme Laptop et le programme de fourniture d’ordinateurs ont été lancés pour appuyer cette initiative.

Pour répondre aux besoins d’EFTP au Kenya, le gouvernement veut créer des instituts de formation technique dans neuf comtés et offrir des formations aux artisans afin de répondre aux demandes exigeantes de l’industrie. Pour renforcer les capacités de l’éducation et de la formation formelles et non formelles, le gouvernement veut ouvrir des centres de spécialisations dans le tourisme, l’agriculture, le commerce, la production industrielle, les services financiers et l’externalisation des processus métiers (BPO). En construisant et remettant en état les écoles et les centres d’apprentissage dans les zones arides et semi-arides (ZASA) et en développant une stratégie détaillée pour répondre aux besoins dans ces régions, le gouvernement veut remédier au manque d’équité dans les communautés à faibles revenus. Des centres informatiques de gestion de l’éducation (EMIS) seront ouverts dans tous les comtés pour plus de transparence et de responsabilité.

Références

Kenya Vision 2030, 2021. Disponible [en ligne] à : http://vision2030.go.ke/ [Consulté le 5 avril 2021].

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